K-drama
Miss Ripley
Titre alternatif/Traduction : Miss Ripley Who I Loved, Goodbye Miss Ripley Réalisateur(s) : Cho I Seob Genre : Drame, Romance, Famille Tiré d'un manga : Non. Nombre de saison(s) : 1 Format : 16 épisodes d'1h05 Année de diffusion : 2011 sur MBC OST : /// Synopsis (pavé, partie 1 ^^)
La vie de Jang Mi Ri a été des plus misérables depuis sa plus tendre enfance : abandonnée par sa mère, elle a du subir le décès de son père et le placement en orphelinat ; et à peine s’y était-elle faite une amie qu’elle est s’est faie adoptée par une famille japonaise des plus sévères. Traitée en souillon, elle a dû supporter leurs dettes colossales et s’est pour cela laissée entraîner par un homme étrange et possessif, Hirayama, dans le monde ténébreux des bars à hôtesses. Ainsi doit-elle renoncer à tout espoir d’études et de vie normale…
Mais la jeune femme décide de se débarasser de cette vie d’horreur et de partir à la recherche de sa mère : faussant compagnie à Hirayama, elle s’embarque pour la Corée afin d’y refaire sa vie. Mais sur place, impossible de trouver le moindre travail, puisqu’elle n’a ni diplômes ni expérience professionnelle reconnue. Recueillie par son amie d’enfance perdu de vue si longtemps auparavant, Na Hee Ju, elle constate avec rage que cette-dernière a retrouvé ses parents biologiques, un couple riche et gentil qui lui ont donné une éducation prestigieuse … Face à l’injustice de cette société qui désapprouve et exclut les personnes malchanceuses au départ, Mi Ri se rebelle et commence presque inconsciemment une revanche envers ce monde qui l’a détruit : désormais, elle dominera les autres, elle les tiendra sous sa coupe, elle sera riche et admirée. Et dans sa quête assoiffée de reconnaissance, son chemin croise celui de deux hommes que (presque) tout oppose. Le premier, Jang Myung Hoon, est en instance de divorce d’avec une superbe ballerine qui le trompait; il dirige avec douceur mais fermeté l’un des hôtels les plus prestigieux de Séoul et y tient comme à la prunelle de ses yeux. Lorsqu’il rencontre Mi Ri, il est justement à la recherche d’une diplômée de haut niveau parlant un dialecte japonais bien particulier : mentant sur ses qualifications et allant jusqu’à falsifier le diplôme de son amie, la jeune femme se fait embaucher et entreprend de se rapprocher de cet homme de 30 ans son aîné … Le second, Song Su Hyun, est un jeune homme tendre et idéaliste qui revient du Japon pour intégrer la société de chaîne hôtelière de son père. Bien que très raisonnable et mature, il tombe amoureux de Mi Ri au premier regard ; mais cette dernière le méprise et l’évite car elle le croit pauvre. A l’inverse, son amie Hee Ju s’en éprend tout à fait, mais sa candeur et sa timidité naturelle l’empêche de dire quoique ce soit. Trois personnages fortunés et crédule, Mi Ri n’en demandait pas tant ! Elle a résolu de s’élever le plus possible, et se laisse entraîner dans une spirale de mensonges, de manipulations, de trahisons et de haine … Acteurs Jang Mi Ri : Lee Da Hae (My Girl) Jang Myung Hoon : Kim Seung Wu (IRIS) Song Su Hyun : Micky Yoochun (Sungkyunkwan Scandal) Na Hee Ju : Kang Hye Jung (Rules of dating) Hirayama : Kim Jung Tae (Can't Lose) Lee Hwa (belle-mère de Su Hyun): Choi Myung Gil (Man of Honor) Song In Su (père de Su Hyun) : Jang Yong (Full House) Ha Chul Jin (meilleur ami et collègue de Su Hyun et de Hee Ju): Lee Sang Yub Kang Si Yung (supérieure de Mi Ri et amie de Myung Hoon): Kim Na Wun (Dal Ja's Spring)
Je me suis lancée dans « Miss Ripley » avec un peu de scepticisme : j’avais lu de nombreuses critiques qui déconseillaient franchement ce drama, en particulier à cause de son personnage principal décrit comme énervant et antipathique au possible. Pourtant, l’idée de voir une méchante héroïne piétinant des gentils m’attirait indéniablement, alors j’ai sauté sur l’occasion que l’excellente team Anystar-Fansub ait commencé à le traduire pour le voir … Et autant le dire tout de suite, je ne l’ai pas regretté.
Si on regarde les choses rationnellement cependant, je suis d’accord qu’il y a de nombreux défauts, des choses qui m’ont agacées et m’ont fait faire deux pauses dans le visionnage de ce drama, une première à la fin du 6ème épisode qui était plus dû à un certain agacement par rapport à l’héroïne et à la facilité (relative) avec lesquelles les choses déroulaient, et à la fin du 13ème épisode, parce qu’il me semblait qu’on attaignait un point où les choses allaient moins m’intéresser. Et effectivement, les 2 derniers épisodes donnent lieu à un changement de personnalité trop spectaculaire de la part de l’héroïne et à une trop grosse dose de bons sentiments pour que ce soit crédible. Mais ce passage un peu désagréable est rattrapé par le dernier quart d’heure, qui trouve selon moi le ton juste pour cloturer cette série sans que la fin ne soit ni immorale ni bisounours : c’est une fin somme toute très réaliste, et qui m’a satisfaite comme rarement je le suis en achevant un drama. Mais à chaque fois que j’ai (re)commencé àvoir ce drama, je l’ai retrouvé ce drama avec grand plaisir, et il m’a rendu assez addict ^^
Pourquoi donc ce drama m’a-t-il plu ? Et bien tout d’abord, pour son histoire. Parce que oui, j’en avais marre des héroïnes gentilles qui voient le bien partout et changent le cœur des gens en bien, qui révèle le bon côté des garçons aux airs vilains ou dragueurs et qui finissent adorées de tous. C’est sympa, mais à la longue, un peu exaspérant.
Je ne peux pas raconter exactement comment se déroule l’histoire, mais j’ai trouvé les rebondissements toujours satisfaisants : à chaque nouveau problème, Mi Ri inventait une solution plus tordue et plus immorale pour s’en sortir, et chaque fois elle s’en sortait d’extrême justesse. Pas de répétition, pas de temps morts, les évènements s’enchaînent et surprennent nos héros (un peu moins les spectateurs, malheureusement), les tournent dans tous les sens et les obligent à s’interroger sur eux-mêmes. Car c’est là l’autre grand point fort de « Miss Ripley » : la psychologie de ses personnages. Comme dans la vraie vie, ce ne sont pas des clichés ambulants, ils ont un vrai passé et des vrais sentiments : personne n’est tout blanc ou tout noir, même ceux qui paraissent définitivement d’un côté ou de l’autre (enfin, sauf vers la fin, mais je reviendrai sur ce point plus tard). Prenons par exemple Jang Mi Ri (à tout hasard XP), jouée par Lee Da Hae : on pourrait la voir comme une garce infâme qui exploite les autres, se sert d’eux et les cajole jusqu’à ce qu’ils ne lui soient plus utiles ; mais on pourrait aussi la voir comme une pauvre fille qui a eu une vie très, très malheureuse, et qui fait de son mieux pour survivre dans un monde injuste. Pour ma part, j’estime que les deux sont vrais : certes, cette fille est cruelle et un peu psychopathe, mais c’est parce qu’elle n’a jamais eu le moindre exemple de stabilité et de confiance récompensée, et parce que de toute façon jamais personne ne lui a fait confiance ; cependant, si personne ne lui fait confiance, c’est aussi un peu mérité, parce qu’elle reste éternellement focalisée sur le fait qu’elle n’a pas de parents et elle rejette tous ses torts là-dessus, elle justifie toute la souffrance qu’elle cause aux autres par le fait qu’elle a souffert. Elle ne se remet pas en cause, elle avance avec un objectif et ne peut vite plus reculer : elle est prisonnière de ses mensonges, et ces derniers lui rappellent constamment le douloureux passé qui l’a poussé à vouloir s’élever. En bref, elle est très humaine : elle veut avancer, mais ne veut pas pas passer par-dessus ce qu’elle a vécu ; elle se prétend fière de là où elle vient par moment mais accuse son milieu de tous ses maux ; elle est malchanceuse, alors elle envie ; elle a toujours été rabaissée, alors elle veut briller. Oui, elle est énervante avec sa manie de nous montrer 5 fois par épisode (voire plus) ses grand yeux larmoyants et son espèce de grimace de « je hais le monde entier », elle m’a donné envie de lui foutre des baffes, mas en même temps je pleurais avec elle : je la détestais, mais je ne pouvais pas m’empêcher de sympathiser (aus sens étymologique du terme, c’ets-à-dire que mes sentiments s’accordait avec les siens et que j’éprouvais ses souffrances) (et voilà, certains d’entre vous se coucheront moins bêtes ce soir !). Pour l’actrice en elle-même, j’ai quand même quelque réserve : je ne sais pas si c’est la faute du scénario ou pas, mais j’avais un peu l’impression qu’elle n’a que 3 expressions à son répertoire : « regardez-la-fille-malheureuse-et-haineuse-que-je-suis-vous-savez-pas-ce-que-j’ai-vécu-non-vous-ne-pouvez-pas-comprendre-ce-que-ça-fait », « si-je-souris-comme-ça-tout-les-hommes-vont-trouver-ça-très-crédible-et-tomber-amoureux-de-moi-c’est-sûr » et pour finir la moins bonne « oh-mon-dieu-oh-mon-dieu-ils-vont-tout-découvrir-il-faut-vite-que-je-trouve-une-solution-oh-mon-dieu-oh-mon-dieu ». La première est un peu soûlante à la longue, mais en elle-même pas facile à jouer je trouve et très réussie (surtout dans les moments finaux où Mi Ri touche le fond), la seconde est assez agaçante (car surjouée) mais très révélatrice de ce que doivent être les jeunes femmes coréennes pour plaire (à savoir aimables, dociles et toujours joyeuses… super -_-‘’) ; quant à la troisième, elle est juste .. insupportable ! Lee Dae Hee retranscrit cependant assez bien l’évolution de son personnage et la façon dont elle embobine les autres au point de se perdre ; le fait qu’elle soit très jolie (quoique d‘une maigreur un peu inquiétante) ne gâche rien, évidemment !
A côté de ça, on a des personnages comme Jang Myung Hoon, joué par Kim Sung Wu : gentil jusqu’à la moelle, cherchant à être adulte mais tendre comme un enfant. Je l’ai globalement bien aimé, parce que l’acteur a un jeu très délicat, assez fin, donc intéressant : le problème c’est qu’au fond son perso est le seul qui n’évolue pas au cours de l’histoire. C’est assez désespérant, parce qu’un moment on croit qu’il va « basculer du côté obscur de la Force » (j’ai trop regardé Star Wars, désolée ^^’’), mais finalement il reste un gentil qui se fait un peu avoir et qui pardonne trop facilement à mon goût … mais bon, c’est vrai qu’il y a pas mal de gens comme ça dans la vraie vie !
Allez, je vous fais pas mariner plus longtemps, je passe à « the » beau gosse du drama, celui qui va pousser de nombreuses demoiselles à regarder ce drama sans même lire le synopsis jusqu’au bout … Je parle bien sûr de Park Yoo Chun (ou Micky Yoochun), qui interprète ici Song Su Hyun, un jeune homme calme et séduisant. J’avoue qui lui m’a posé quelques difficultés : d’accord, elle ressemble à sa mère décédée, mais c’est vraiment une raison de tomber amoureux d’une fille comme ça ?? C’est quand même un peu facile : il la voit, et puis soudain ça y est ! En comparaison, je trouve la façon dont Jang Myung Hoon tombe amoureux de Mi Ri beaucoup plus réaliste.
Par contre, passé ce point, je dirais que c’est le personnage le plus « normal » : malgré son côté « amour absolu » (qu’ont beaucoup de héros de drama), il ne se voile pas non plus la face, il se comporte comme un gentleman charmant, très bien éduqué, beau (enfin pour moi c’est pas le summum, mais j’avoue qu’il est pas mal !), riche à se damner, honnête mais tellement habitué à une vie bien rangé que quand les ennuis colmmencent, il st tout hésitant … D’ailleurs c’est ce qui m’a le plus exaspéré dans son personnage (outre le fait que Micky Yoochun soit quand même pas le meilleur acteur du monde) : le fait que durant les 3-4 derniers épisodes, il n’arrête pas de répeter : « j’avoue que je ne sais pas encore quoi faire » ou « que faire ? ». C’est bon, on a compris que tu hésitais et que tu es un personnage sans grand caractère, on a eu le temps de saisir, pas la peine de nous prendre pour des idiots et de répeter à longueur de temps que vraiment, la situation est désolante, que tu es désolé mais que tu n’as pas encore décidé quoi faire !! Mais avant d’en arriver là, il faut reconnaîte que son personnage est assez plaisant, dans le genre pur et doux mais intelligent et pas excessif dans ses réaction ; et il a un petit sourire quand quelque chose lui plaît ! oh, j’avoue que ça ça m’a fait craquer.
Passons à Hee Ju, dite bonne poire de service. Bizarrement, tandis que j’avais tendance à aimer de moins en moins les personnages au fil de la série, elle j’avais plutôt l’impression de la comprendre et de l’apprécier de plus en pus. Au début je l’aimais beaucoup : son personnage a tout de l’amie rêvée, compréhensive, joyeuse, pleine de bon sens, à l’écoute, créative … Mais sa naïveté et son côté victime m’énervait assez systématiquement, alors à partir du moment où elle se rend compte que Mi Ri dépasse les bornes je l’ai beaucoup plus apprécié.
Parce qu’il faut aussi dire que j’ai sincèrement adorée l’actrice qui la joue, Kang Hye Jung : elle n’est pas d’une grande beauté, du moins pas une beauté typiquement coréenne comme Lee Da Hae, mais elle prend soin d’elle, et elle dégage une sorte d’énergie, de chaleur, et de simplicité. En bref, elle ne paraît jamais stupide dans son honnêteté et sa gentillesse, on dirait plutôt une personne déterminée à se comporter de façon exemplaire pour mériter la chance qu’elle a eu, et qui la fait encore davantage culpabilisée après avoir retrouvé Mi Ri. Je finirais par parler un peu des personnages secondaires :
Un dernier petit mot pour parler de la réalisation : mise en scène et montage très léchés est tout à fait digne d’un drama de MBC, et que les musiques sont sympas mais en nombre TRES réduites … donc la bande-son est répétitive.
Le bilan est donc globalement mitigé pour ce drama : son histoire m’a captivé et ses personnages m’ont paru très réalistes, mais les jeux d’acteurs laissaient régulièrement à désirer et certains passages vers la fin m’ont franchement agacé. Je le conseille cependant, parce que Miss Ripley est vraiment addictif et crédibles du 1er au 12ème épisode, et parce que j’ai toujours aimé les histoires de manipulations !
Ma p’tite note : 14,5/20
Ecrit en janvier 2013
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